On m’a souvent demandé pourquoi j’ai un papillon sur mon logo et ce que cet insecte représente pour moi.

J’ai toujours été fascinée par les papillons : leurs ailes délicates, leurs magnifiques couleurs, la capacité à se camoufler mais aussi à répandre la vie…

Mais au départ, le papillon n’est qu’un œuf à la forme quelconque et à l’aspect bizarre.

 Au commencement, personne ne peut savoir ce que deviendra cette larve  » moche et dégoûtante  ».

Après la ponte, l’œuf connaîtra l’éclosion après quelques jours et verra apparaître une chenille grassouillette et disgracieuse.

La chenille va muer plusieurs fois, se créant un squelette externe dont il faudra se débarrasser à chaque fois.

 Si les températures deviennent trop froides, la chenille hiberne et ne reprendra son développement qu’avec le retour des beaux jours. 

Elle devient alors une chrysalide. C’est la dernière mue. Pendant celle ci, la chenille est littéralement digérée, disloquée pour donner naissance au papillon. Cette coque qui ressemble à un cercueil pour la chenille est aussi une couveuse pour le papillon. Ses organes sont déformés pour être transformés.

Une fois la métamorphose terminée, la chrysalide est devenue un papillon. Mais celui-ci ne s’envole pas aussitôt. Il va attendre que les conditions de température, d’humidité et de luminosité soient réunies. C’est l’émergence : le papillon gonfle ses poumons d’air et déploie ses ailes. Il va attendre 1 à 5 heures que ses ailes soient suffisamment fortes avant de voler.

C’est exactement le parcours que j’ai suivi, une métamorphose. J’ai été cet œuf sans intérêt, puis cette chenille qui a dû travailler à sa maturité. J’ai mué, me débarrassant du rejet, de l’amertume, de la rancœur, du manque de pardon. Chacun de ces fardeaux était un squelette dont je me dévêtais, jusqu’à ce que je devienne une chrysalide.

Il y avait une dernière mue à subir : chasser la peur, le complexe d’infériorité, le manque d’estime de soi. Faire confiance à Dieu en sortant de la zone de confort.

Un magnifique papillon a alors vu le jour. Mais il n’était pas encore prêt à voler. Il fallait attendre le  »go » du Saint Esprit en travaillant, en s’exerçant dans le secret, dans l’ombre. Il fallait respecter les temps de pause, de brisement, de correction, de silence aussi. Parfois, il fallait poser un stop pour mieux repartir ou carrément tout recommencer, sans se décourager. 

Puis il y a eu le moment où j’ai pu déployer mes ailes au soleil et exposer leurs magnifiques couleurs. Mais ce n’était pas encore le moment de voler.

Les gens admiraient l’aspect sans savoir tout le potentiel qu’il y a à l’intérieur !

Et quand j’ai pris mon envol, c’était pour ne plus jamais m’arrêter !

En réalité, chacun de nous est un papillon à une phase où l’autre de la métamorphose.

Même si l’entourage ne voit que l’oeuf ou la larve, cela ne change en rien que nous avons ces belles couleurs et cette capacité à voler en nous.

Maintenant c’est nous qui décidons si nous voulons rester bloqué au stade larvaire à cause de l’opinion ou du jugement des autres. Nous pouvons aussi rester une chenille enfermée dans un cocon pour se protéger des attaques de l’extérieur et finir par mourir. 

La chenille rampe, le papillon vole!

La chenille vit dans la poussière, le papillon explore l’immense étendue des cieux.

La chenille ronge et détruit les plantes, le papillon butine et participe à la pollinisation, donc à l’équilibre de son écosystème et à la pérennité de la flore.

Je suis un papillon : magnifique, résilient, ambitieux.

Je suis un papillon : je provoque l’émerveillement et donne de la joie.

Je suis un papillon : je communique la vie, je suscite l’espoir, je motive, je réveille les consciences et étire les capacités.

Toi aussi tu peux devenir un papillon si tu es prêt.e à payer le prix.