Marié ou célibataire, telle est la question !

Certains mariés nous font croire qu’ils regrettent le temps de leur célibat. Pourtant, pour rien au monde ils n’y retourneraient.

D’autres disent se la couler tellement douce qu’on les envie en maudissant ce qui nous retient encore de passer de l’autre bord.

Les célibataires disent que même s’il y a le feu dans le mariage, ils veulent seulement passer de l’autre bord.

D’autres te disent que le mariage ne leur dit rien, mais dès que l’occasion se présente, tu t’étonnes de la vitesse à laquelle ils se marient.

J’ai interrogé un expert en mariage (oui ça existe) pour savoir quelle attitude était la bonne. Et je vous assure que s’il n’était pas mondialement reconnu, j’aurais jeté à la poubelle ses affirmations. Mais hélas, j’ai dû avaler ses propos comme autant de couleuvres et attraper mon cœur. Comme on dit vulgairement chez moi, en célibataire aspirant au mariage.

Il s’agit de l’apôtre Paul, professeur titulaire de chair en célibat, docteur honoris causa en mariage de la faculté de la Sagesse du ciel, professeur agrégé en affaires matrimoniales.

Regardons ensemble son avis sur la question en version parole vivante (1 Corinthiens 7:32-38):

Pr Paul: je voudrais vous savoir exempts de tout souci et libres de préoccupations et d’inquiétudes. Celui qui n’est pas marié se préoccupe des intérêts du Seigneur. Son seul souci est de lui plaire et de lui donner entière satisfaction.

Moi: Je me suis posée la question de savoir si en tant que célibataire, ceci était réellement mon seul souci. Nous connaissons tous la réponse.

Continuons

Pr Paul : Celui qui est marié doit s’occuper des questions matérielles, des affaires de ce monde. Il cherche à plaire à sa femme ; et le voilà partagé, tiraillé entre des intérêts opposés.

Moi : Donc les occupations du mariage s’opposent à celles de Dieu . Hmm hmm

Je comprends qu’une fois mariée, j’aurai moins de temps à consacrer au service. Mais bon! Vu la longueur de mon célibat, je crois que Dieu n’a pas à être jaloux. Il en sort gagnant à tous les coups.

Pr Paul : Il en est de même de la femme non mariée ou de la jeune fille. Elles n’ont d’autre souci que de prendre à cœur les intérêts du Seigneur, visant à se consacrer à lui corps et esprit. Tandis que la femme mariée doit se consacrer aux affaires de ce monde, car elle veut plaire à son mari.

Moi : Bon après, c’est légitime de vouloir plaire à son mari. Je veux dire: vu la difficulté à en trouver un, une fois qu’on a mis le grappin dessus, on ne va pas lui lâcher la grappe aussi facilement ! 

Pr Paul : Je dis cela dans votre propre intérêt, et non pour vous tendre un piège ou pour vous imposer un joug supplémentaire. Je ne veux pas restreindre votre liberté, mais seulement promouvoir parmi vous une vie digne et bien ordonnée. J’aimerais vous encourager à vous consacrer au Seigneur sans réserve, à vous attacher à lui sans partage. A le servir sans que rien ne vienne vous en détourner.

Moi: Pr Paul ! Pr Paul ! Pr Paul ! Laisse nous être détourné. J’avoue qu’il y a des célibataires qui se laissent totalement dépasser par la pression, la convoitise. Je reconnais qu’il y a des mariés qui s’éloignent de Dieu après le mariage. Mais regarde comment nous autres sommes devenus accro, addict. Qu’est-ce qui pourrait nous détourner à ce niveau ?

Pr Paul : Mais si quelqu’un pense qu’il y a trop d’inconvénients à rester célibataire, si ses désirs le subjuguent et qu’il s’estime déshonoré en dépassant seul la fleur de l’âge, eh bien ! qu’il suive l’inclination de son cœur et fasse ce qui lui semble bon : il ne pèche pas. Que ces gens-là se marient donc !

Moi : Ce n’est pas seulement une affaire de subjugation ou de déshonneur, mais c’est que, effectivement, la liste des inconvénients est quand même non négligeable.

Pr Paul : Toutefois, si quelqu’un se sent libre de toute contrainte extérieure et capable de tenir son corps en bride, si, après avoir pesé le pour et le contre, il est arrivé en son for intérieur à une ferme conviction et qu’il a pris, dans la pleine liberté de sa volonté, la décision de rester célibataire, il fait bien.

Moi: Ah ah ah! Libre de toute contrainte extérieure, peser le pour et le contre, ferme conviction, pleine liberté…

Pr Paul, franchement vous avez craqué sur celle-ci.

Papa Paul, la contrainte n’est pas seulement extérieure, elle vient de tous les côtés. A un moment, c’est le corps qui nous tient et non l’inverse, et la balance est tronquée, impossible de peser.

Pr Paul : En somme, celui qui renonce à son célibat et se marie fait bien, et celui qui ne se marie pas fait mieux encore.

Moi: Faire bien c’est déjà pas mal. C’est pas aussi bien que de faire mieux, mais c’est déjà mieux que de faire mal ou de ne pas faire du tout.

Merci Pr Paul de nous avoir éclairé de vos illustrés lumières.