EPREUVE OU BENEDICTION

Il faut arrêter de dire aux gens qu’il faut souffrir pour avoir les bénédictions.

Il n’y a pas de corrélation ni de cause à effet.

Je suis d’accord qu’il y a certaines choses qui ne s’acquièrent qu’après l’épreuve. Israël a dû traverser le désert et conquérir Canaan, le pays où coule le lait et le miel. Mais n’en faisons pas une règle.

La bible dit que nous sommes bénis en Christ (Ephesiens 1;3). Ceci n’est pas un mandat pour devenir paresseux ou fainéant. Mais il faut prendre conscience que notre appartenance à Christ nous fait profiter d’une grâce démesurée (psaumes 127: 2).

Maintenant, l’école de la souffrance est une autre chose. On ne souffre pas toujours pour être béni en fin de compte. Tout dépend de ce qui est à l’origine de la souffrance : est-ce la conséquence d’un péché ou l’œuvre de l’ennemi ? Est-ce une épreuve envoyée par Dieu? Cela dépend également de ce que nous appelons bénédiction.

Bénédiction de Béné dire, dire du bien ne traduit pas un bien matériel ou financier, ni une promotion quelconque.

Bénédiction ou bonne parole est une parole inspirée qui a une portée spirituelle profonde et conséquente.

Regardez Esau et Jacob. Jacob prend la bénédiction et laisse l’immense richesse de leur père (Genèse 26:12-13) à son frère. Malgré tout, ce dernier est déterminé à le faire mourir pour cet affront. Pourquoi ? Quelle valeur a la parole d’un vieillard mourant par rapport à plusieurs cheptels, des terres, des esclaves, de l’or etc ? Genèse 27:1-41.

L’argent peut se perdre, une épidémie peut décimer les troupeaux, les esclaves peuvent s’enfuir ou se rebeller. La bénédiction est inaltérable. Elle affecte le présent et le futur. Voilà pourquoi Esau était prêt à tuer Jacob.

Après cette longue parenthèse, revenons à notre sujet.

Si nous savons nous attendre au Saint Esprit, nous tirerons toujours le meilleur de tout ce que nous traversons, quelle qu’en soit l’origine.

Dieu n’a pas (toujours) besoin de nous éprouver pour nous bénir. Ce n’est pas un tortionnaire, ni un sadique. On ne paye pas la bénédiction avec notre douleur et nos larmes. Sa grâce est toujours disponible pour nous faire du bien. La preuve est que nous nous devons chaque matin sans réfléchir à comment l’air se renouvelle dans nos poumons, ni comment notre système immunitaire combat les infections. On a l’impression que c’est normal, banal. Pourtant, c’est une énorme bénédiction.

La bénédiction après l’épreuve n’est pas automatique et ne viendra pas sous la forme que nous croyons. L’épreuve est déjà en elle-même une bénédiction.

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