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Cette photo représentant une chaise à 3 pieds est une sculpture géante qui se dresse fièrement sur la place des nations à Genève.
Un jour, quelqu’un m’a dit (je ne sais pas si c’était une moquerie ou de l’ironie) que je me passionnais pour les causes désespérées et les gens »tordus ».
C’est vrai! Je n’en ai pas honte. Au contraire, je le prends pour un compliment. C’est un bonheur de rencontrer quelqu’un de dévasté, déprimé, opprimé, oppressé, dévalué devenir quelqu’un d’épanoui et d’accompli par la parole de Dieu, la prière et l’accompagnement.
Je suis moi même cette chaise, une amochée de la vie. Si ce n’était la grâce de Dieu, je ne serait pas où je suis aujourd’hui.
Je n’ai eu personne pour me tenir la main, consoler, éduquer quand j’ai été émotionnellement amputée. J’ai perdu du temps, et parfois souffert inutilement, des années de dépression et de manque d’estime de soi à essayer de s’en sortir et réaliser qu’on n’a pas encore atteint le fond du gouffre.
Des années à penser que la vie n’a rien de mieux à offrir, que le bonheur est un rêve lointain inatteignable et que seule la mort serait une solution.
Si aujourd’hui, je peux faire gagner du temps à un écorché et encourager une sœur, alors mes blessures auront servi à quelque chose!
Oui, mes cicatrices de guerre doivent être un témoignage que c’est possible d’en sortir et d’avoir la belle vie.
Le problème n’est ni la blessure, ni la cicatrice, mais ce qu’on fait.
Le problème n’est pas le regard des autres, les gens parleront toujours, mais la perception que nous avons de nous-mêmes.
La blessure n’est jamais un handicap, ne pas trouver la force d’en guérir si.
Je me souviens que je suis cette chaise à un pied cassé, mais qui trône majestueusement au centre de l’une des plus grandes villes du mondes, en équilibre sur trois pieds. Admirée, respectée, photographiée ! Et je travaille à ce qu’il en soit ainsi de chaque personne brisée que Dieu met sur mon chemin!
Valorisons nos blessures. Ne laissons ni le diable, ni la foule nous priver de notre éclat. Même avec trois pieds, nous pouvons être une œuvre d’art qui suscite l’admiration et que les couples contemplent en glorifiant Dieu.