J’ai pris quelques jours de vacances ; j’avais trop hâte ! En fait, je n’avais pas eu de vraies vacances depuis 2019! J’ai fait des pauses, des longs weekends, des quinzaines, mais pas de vacances où je raccroche et je me pose.
je ne vous dit pas le bien que cela m’a fait.
Mon corps avait besoin de repos; ma tête avait besoin de changement, mais le plus surprenant, j’étais au 36e dessous et je ne le réalisais même pas !
Je fais un métier stressant avec énormément de pression au quotidien. Je suis également sollicitée pour divers problèmes à l’église, et dans le cadre des accompagnements sur mon blog. Tout ceci me prend du temps et de l’énergie.
Alors, mettons nous d’accord : j’aime mon travail et ce que je fais avec mon blog. C’est avec passion que je fais tout ce que je fais.
Seulement, j’ai fait une remarque au début de ma pause: j’étais déprimée !
Comment !? Péri! toi?
Oui, moi! Je ne suis qu’une faible femme !
Ce n’est pas être déprimée qui m’a surpris, mais c’est de ne l’avoir pas remarqué avant d’avoir fait un break. Avec le recul, j’ai noté quelques signes annonciateurs:
– j’avais moins d’entrain pour le boulot
– je supportais moins la pression
– j’étais irritable
– je mettais plus de temps pour faire les mêmes tâches
– je n’éprouvais plus la même joie à faire ces tâches
– mon inspiration avait baissé
– j’avais l’impression de peser une tonne et de traîner mon corps
– même ma confiance en soi avait pris un coup.
Qu’est-ce qui a pu être à l’origine de cet état ?
Eh bien, je n’ai pas veillé. j’ai laissé les gens me solliciter en tout temps, pour toutes choses, sans limite. Je n’ai pas veillé sur mon réservoir affectif, je n’ai pas gardé mon cœur.
Garde ton coeur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.
proverbes 4:23
La version parole de vie dit de surveiller son coeur.
Garder son coeur ce n’est pas seulement faire attention à ses pensées et les aligner à la pensée de Dieu. Il s’agit également de le protéger, de le couvrir, de veiller à son bien-être, à son approvisionnement. Lorsque que le coeur est blessé ou attaqué, il cesse d’être une source de vie; car comme pour toutes les sources, le qualité du produit dépend de l’état de la source.
Quand vous avez pris l’habitude de rendre service aux gens et de subvenir à leurs besoins (je ne parle pas des finances), ça devient comme un acquis pour votre entourage. On vous sait indestructible, inébranlable, à la limite insensible. Puisque vous trouvez toujours des solutions aux problèmes des autres, comment pourriez-vous avoir des problèmes vous même?
on s’attend à ce que vous soyez toujours au top et que vous n’ayez besoin de rien. D’ailleurs, vous êtes pleine de l’esprit de Dieu, alors! Vous portez tout le monde à bout de bras en quasi permanence.
Quand on vous demande comment vous allez, c’est par formalité et non par ce qu’on se préoccupe vraiment de vous.
Habituée à ne rien attendre et à ne rien recevoir de personne, surtout pas de l’aide ou du soutien, je me suis retrouvée vidée. Lentement, mais sûrement.
Pendant mes vacances, j’ai donc pris soin de moi et je me suis appliquée à réparer tout ce qui était endommagé.
J’ai décidé de mettre des barrières pour éviter une récidive et traverser sereinement la nouvelle année qui se prépare.
Prenez régulièrement le temps de vous écoutez vous même, de faire des pauses et de prendre soin de vous. Vous avez le droit d’être fatigués, d’en avoir marre, de vouloir vous déconnecter.
Vous devez aussi être à l’écoute des autres. Nous sommes parfois entourés de gens en souffrance et nous ne le réalisons pas. Ne nous contentons pas des sourires ou des » ça va bien » quand nous demandons comment ça va. Prenons le temps d’observer et d’écouter ; bien trop souvent nous sommes plus préoccupés par nos besoins que par ceux des autres.
NB: illustration de la page Facebook Lyrics