PERSEVERANCE

Pendant mes études médicales, j’ai souffert d’un grand manque de confiance en moi. Il y avait tellement de choses à apprendre et à maîtriser. Je voyais la facilité que mes camarades avaient à retenir les leçons et comment ils en jouaient. Cela me mettait en insécurité. Il y avait cette atmosphère de compétition qui ne dit pas son nom mais qui me mettait une pression immense. Je voyais bien que je suis moins douée que mes promotionnaires.

J’avais l’impression que je n’y arriverais jamais, et cela me plongeait dans la tristesse et le désarroi. J’étais démotivée et découragée.

Étant loin de ma famille, je n’avais personne pour me soutenir. Le sentiment d’être seule au monde augmentait ma douleur.

Ma délivrance est venue un jour, pendant que je prenais soin des malades qui m’étaient confiés. Je travaillais avec un médecin qui m’a complimenté pour mon empathie et mon humanisme. Elle m’a dit que je ferai un bon médecin. J’étais estomaquée ! Moi? Un bon médecin ? Alors que j’avais du mal à retenir mes leçons et à comprendre certaines matières ? Waouh!

J’ai partagé avec cette aînée mon appréhension et ce que j’ai entendu m’a rassuré et m’a boosté. Les connaissances théoriques sont importantes, mais il faut un bon cœur pour faire d’une personne un bon médecin. Alors, j’ai continué à travailler dur et j’ai eu mon diplôme.

Ensuite, j’ai dû commencer à exercer la médecine, et là j’ai appris plein de choses.

– être un bon médecin ne signifie pas tout savoir sur toutes les maladies, mais savoir rassurer et mettre le patient en confiance, reconnaître ses limites pour pouvoir passer la main au besoin.

– revisiter régulièrement ses notes ou en cas de besoin n’est pas un signe de faiblesse

– demander l’assistance d’un aîné ou d’un collègue non plus.

Aujourd’hui, plus de 15 ans plus tard, je ris du nombre de choses que je connais, de l’expertise que j’ai acquise et de la confiance que j’ai gagnée.

Si toi aussi tu as l’impression d’être illégitime, incompétent, incapable, alors que tu es dans ton domaine de prédilection, ne perd pas espoir. Cela n’est peut-être pas visible aujourd’hui, mais toutes les capacités sont en toi. Donne toi le temps de l’apprentissage et de la maturation. On ne devient pas excellent en un jour, mais au fil d’un travail acharné, fait avec détermination, discipline et focalisation.

Dans peu de temps, tu te souviendras des difficultés que tu as traversées sur le chemin. Tu riras de t’être inquiété et de t’être torturé pour rien.

Ne dit-on pas que tout vient à point à qui sait attendre ? Pas attendre les bras croisés, mais en bossant !

C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. 2 Pierre 1:10

En sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses. Hébreux 6:12

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut