Lorsque l’évangile s’est emparé des réseaux sociaux, je n’avais jamais imaginé faire partie de cette armée.
En réalité, je ne m’étais jamais vu dans un ministère publique car j’ai toujours été une fille de l’ombre. En arrivant sur la blogosphère, j’ai découvert d’autres réalités et des challenges nouveaux, La pression de plaire et la hantise de la page blanche. C’est bizarre comme ce truc peut vous gâcher l’existence ! Je partage parfois avec des frères et sœurs influenceurs, et on est tous passés par là : la recherche de la légitimité, quelque chose qui nous rassure et nous montre que non seulement nous avons notre place là, mais nous aidons vraiment nos lecteurs.
J’ai lu l’autre jour le cri de détresse d’une sœur dont la page ne se portait pas bien après avoir pourtant connu le succès et je me suis demandée ce que je ferai si ça m’arrivait. Je me suis rappelée de l’époque où je n’avais pas 100 followers, les likes étaient rares et les commentaires inexistants. Je désespérais, je me lamentais. Et je suis allée voir Dieu.
Voici notre conversation :
– Papa, je ne comprends pas ! Je fais tout bien. Pourquoi ça ne marche pas ? Je vois sur les pages des autres des centaines de commentaires…
– pourquoi veux tu avoir des centaines de commentaires ?
– beh… Ça serait bien. Ça prouverait que les gens lisent et sont bénis.
– Donc si tu restes à tes 30 abonnés, tu vas abandonner ?
– heuye! reste comment ? Tu as dit de gloire en gloire non?
– oui c’est vrai. Mais pour le moment, c’est ta gloire à toi que tu recherches. Il est donc encore bon que tu restes à 30 abonnés.
Le coup de fouet!
Les semaines qui ont suivi, j’ai essayé d’imiter la ligne éditoriale de ceux qui ont du succès pour voir le résultat. Zéro !J’ai commencé à harceler les gens pour qu’ils commentent et partagent. Double zéro ! J’ai arrêté d’écrire pour partager les articles des autres. Triple zéro ! Puis, je suis restée tranquille et j’ai laissé l’Esprit m’enseigner: » Il n’e s’agit pas de toi, du nombre d’abonnés, de likes ou de partage. Je suis capable de susciter un blog pour sauver une seule âme et ensuite de fermer ce blog. Il s’agit de moi, ma volonté, ma notoriété, ma souveraineté. Tu n’es qu’un instrument. Si ce n’est pas toi, ça sera quelqu’un d’autre. Où tu te laisses utiliser comme je veux avec les résultats que je veux ou tu dégages. »
J’ai pris une belle perfusion d’humilité ce jour là. C’est le jour où j’ai décidé de ne pas dévoiler mon identité jusqu’à ce que mon caractère soit prêt à l’assumer. C’est également le jour où j’ai arrêté de stresser pour les likes et les commentaires.
Quelques semaines après, je rédigeais un article sur les mères célibataires qui me valut d’être encensée sur la toile : injures, mépris, même malédictions ! Mon cœur brûlait, mais j’avais reçu la consigne de ne pas répondre. Perissia Blossomed prenait son envol: les gens se connectaient en cascade de toute la planète pour lire la sorcière qui ose critiquer les mères célibataires. Cette mal compréhension de mon article a attiré plus d’une centaine d’abonnés ! L’étape suivante était la révélation de la foule de personnes qui lisent les articles sans jamais réagir. Elles ne likent pas, ne commentent pas, ne partagent pas, mais la parole travaille dans leur vie.
Est-ce que je ne suis pas contente d’avoir dépassé les 1500 abonnés aujourd’hui ? Bien sûr que ça me rend heureuse ! Mais pas fière. Par ce que je suis consciente que ce n’est pas moi qui l’ai fait. Je n’ai aucun moyen d’expliquer cette croissance.
Quel est mon point? Comme pour une vraie église, les gens vont et viennent sur nos pages. Certains deviennent fidèles, d’autres ne font que passer. Certains deviennent même des amis, d’autres restent anonymes. Notre rôle est de partager ce que Dieu nous met à cœur et de prier pour ceux qui le reçoivent. Le reste, Il s’en charge ! Gardons notre identité et la vision que nous avons reçue de Lui. Restons fidèle à la ligne conductrice, et Il agira.
Il n’a jamais été question du nombre d’abonnés, mais d’exposer le monde à l’évangile, jusqu’aux extrémités de la terre !
Persévérons dans cette tâche et laissons Dieu faire sa part.
YES!! LUI ET RIEN QUE LUI
Amen!