LE BONHEUR DANS LE CERCUEIL

Cette histoire de mariage n’est pas comme vous croyez mes amis célibataires.

Laissez moi vous raconter une petite histoire. J’ai eu une très bonne amie pendant deux ans alors que je commençais mon cursus académique. Nous nous entendions si bien, nous avions le même tempérament et la même façon de voir la vie. Du moins, c’est ce qui paraissait. Nous avions donc décidé de vivre ensemble en colocation. Eh bien, je vous assure, vivre ensemble a révélé en chacune de nous des côtés que l’autre ne soupçonnait pas. Au départ, c’était la lune de miel. Puis il a fallu répartir les travaux ménagers et établir certaines règles de cohabitation. Petit à petit, la relation a évolué : les mésententes et les réconciliations, les clashs et les non dits. Nous étions pourtant toutes les deux nées de nouveau et allions dans la même église. Mais même là, c’était compliqué : chacune comprenait le message à sa façon et le pratiquait selon son entendement. Chacune avait ses amies, ses habitudes, ses goûts et personne n’était prêt à faire de vraies concessions.

Pendant les fréquentations et les fiançailles, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nous avons la version extérieure de l’autre, et elle nous convient. Non pas qu’il où elle joue la comédie, mais notre relation est encore superficielle, peu importe le nombre d’années qu’elle dure. Et surtout, l’amour a aveuglé les plus amoureux.

Les vraies choses commencent quand on habite le même toit et partage le même espace de vie. Aïe aïe aïe !On commence à découvrir tout ce qu’on ne pouvait pas voir en fréquentant la personne juste quelques heures par semaine. C’est comme si des écailles tombaient de nos yeux ! Son vrai lui se révèle à nous et vice versa. Rien ne nous avait préparé à une telle brutalité, à un tel choc: Doudou a plus de défauts que ce qu’on croyait, Bae est loin d’être parfaite ; plus loin que ce qu’on imaginait! Je ne dis pas ces choses pour effrayer qui que ce soit, mais pour nous sortir de la naïveté. Nous devons nous préparer à ce temps de réajustement qui sera indispensable pour trouver l’équilibre. Nous devons nous préparer à faire des concessions, voire des sacrifices pour l’épanouissement de notre foyer. Il va falloir une sacrée dose de mort à soi, de renoncement et d’humilité.

Parfois, il suffit de passer un weekend en amis ou de garder les garçons turbulents de sa sœur pour se remettre en question : suis-je prêt/e pour le mariage ?Ceci doit nous pousser à sortir de la précipitation dans laquelle le monde nous met souvent pour nous poser les bonnes questions. La préparation au mariage n’est pas que spirituelle. Elle est aussi psychologique, émotionnelle, sentimentale. 

En allant nous marier, nous devons prendre conscience du fait que nous entrons dans une merveilleuse aventure qui se déroulera dans un cercueil. Oui, les bros et sistas! La durée et la profondeur du miel dépendra de notre capacité à rester en  permanence dans le cercueil!

Le cercueil de la mort à soi!

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