On a tout dit, tout entendu autour du décès de cette grande dame du gospel.
Les experts, les savants et les ignorants se sont réunis pour analyser, décortiquer, juger sa vie et les circonstances de sa mort.
Il y a eux toutes sortes de débats sur le mariage, le divorce et le choix du conjoint.
Il y a eu ceux qui ont compati, ceux qui ont condamné et ceux qui ont pris parti.
Devant une telle tragédie, je n’ai pas trouvé les mots. J’ai été émue et touchée dans mon âme par l’histoire de cette sœur.
Au delà du drame qu’elle a vécu, je me suis identifiée à elle dans ses rêves et ses aspirations devenus un cauchemar et une prison aux barreaux invisibles.
Nous avions le même âge, celui où on se réalise, on s’épanouit, on se construit et on prépare les fruits qu’on mangera à sa vieillesse.
Osinachi n’a certainement pas rêvé de se marier à un homme violent. Elle devait nourrir le même désir que toutes les femmes : être une épouse comblée et une mère dévouée.
On nous a enseigné qu’une personne blessée en attire une autre, et qu’une personne blessée la plupart du temps blesse autour d’elle.
Quelles sont donc ces blessures qui l’ont connectées à son bourreau et qui l’ont maintenues dans cette cage dont la porte n’avait pas besoin d’être fermée ?
Quel lourd fardeau émotionnel (avec toutes les influences sataniques que cela implique) cet homme devait porter pour en arriver à traiter un autre être humain de la sorte!
Par ce qu’ on n’en arrive pas à battre régulièrement sa femme jusqu’au sang et devant ses enfants en étant sain d’esprit.
Quelques mois ont passé, et Osinachi est tombée aux oubliettes. D’autres buzz ont eu lieu et on eu raison de l’émoi ressenti lorsque le scandale a éclaté.
Au delà des divers, des critiques et des jugements, nous devons être enseignés et tirer les bonnes leçons.
Personne ne peut savoir comment Osinachi se sentait dans son âme, quels systèmes de pensées la nourrissaient, ni pourquoi elle a enduré ce qu’elle a enduré jusqu’à la mort. Personne n’a porté ses chaussures pour prétendre comprendre ou savoir. Pas même sa jumelle. Personne ne peut voir ce lien qui unit un homme et une femme, ni comprendre sa puissance.
Car l’amour est fort comme la mort, La jalousie est inflexible comme le séjour des morts; Ses ardeurs sont des ardeurs de feu… Cantiques 8:6
Qu’il soit fait en sorte que Osinachi soit le grain de blé mis en terre et mort pour que plusieurs femmes blessées retrouvent la liberté, et le symbole d’une femme battante qui a aimé jusqu’au bout et malgré tout, là même où la raison humaine pousse au contraire.
Par ce que Dieu se sert même de la douleur pour en sortir quelque chose de bien.
Que toute la gloire lui soit rendu pour le ministère de cette grande adoratrice dont les cantiques vont continuer à emporter le peuple de Dieu dans sa glorieuse présence pour de nombreuses générations.