GENERATIONS SACRIFIEES

Il y a des générations entières de personnes qui sont devenues parents malgré eux.

Il y a ceux qui le sont devenus par accident à la suite de galipettes irréfléchies qu’ils pensaient sans conséquence.

Il y a ceux qui ont cru qu’engendrer une progéniture entrait dans le sens de la vie. Après tout, c’est l’étape logique après le mariage.

Combien on réfléchit à l’implication, à la responsabilité ? Combien se sont assis et on fait le calcul? Combien se sont posés la question sur le devoir de parents une fois que la procréation avait eu lieu ? Combien se sont projetés à répondre plus qu’aux besoins matériels de leurs enfants ?

Personnellement, devenir parent m’a toujours impressionné, voire effrayé. Comment un être imparfait et limité comme moi va transmettre à un autre être humain les codes de la vie dans ce monde de fous ?

Qui suis-je pour me porter garant de la réussite et de l’équilibre de quelqu’un d’autre alors que j’ai eu tant de mal avec moi-même et que je bataille encore ?

J’ai commencé à prier pour ce sujet :

  » Seigneur fais moi la grâce d’être une bonne mère.

 Je ne veux pas seulement donner la vie, je veux être un exemple et un modèle. 

Je veux combler leurs besoins émotionnels et répondre à leurs attentes avec sagesse et discernement. 

Je ne veux pas être une donneuse de leçons, mais un témoignage.

 Je ne veux pas seulement les envoyer à l’école pour obtenir des diplômes, mais les accompagner à l’école de la vie. 

Je ne pourrai pas les arracher de tous les dangers, mais je prierai pour eux de toutes mes forces. Seigneur, donne moi la force  ».

Être parent ne se limite pas à l’enfance ou à l’adolescence. Même les adultes ont besoin de leurs parents. En Afrique, on pense à tort qu’une fois que les enfants sont grands, les rôles s’inversent : maintenant ils ne sont plus des enfants, ils ont la lourde charge de leurs parents. Ils ne recevront plus de compliments ou d’encouragements (s’ils en ont reçu un jour). D’ailleurs, ils ne reçoivent plus de câlins depuis longtemps.

Ne vous méprenez pas, je ne condamne pas nos parents. Je suis bien consciente qu’eux même n’ont pas reçu un traitement différent. C’est un engrenage vicieux qui tourne depuis des siècles, et dans lequel les victimes engendrent des victimes.

Voilà pourquoi nous qui avons eu la grâce de connaître Jésus, nous devons mettre fin à des décennies de transmission de blessures affectives. Aimer son enfant ne suffit pas, il y a besoin d’une grâce supérieure que Dieu seul donne par son esprit.

Sans cela, nous faisons grandir des bombes à retardement dont les minuteries sont réglées à des temps différents.

Et vous, pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur. Ephesiens 6:4

Rubrique : mon identité en Christ

Résumé : devenir parent ne s’improvise pas. Malheureusement, dans plusieurs familles et depuis des années, des générations sacrifiées sont formées et perpétuées.

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